Freelance : comment gérer ses acomptes ?
Pas toujours facile de gérer sa trésorerie lorsqu’on est freelance. Avez-vous pensé à un acompte? Toute votre comptabilité, si soigneusement établie, peut être mise à mal si vous avez mal défini vos conditions de paiements. Je vous propose donc de faire un petit point sur l’utilité des acomptes et sur la manière de les facturer.
Un acompte, qu’est-ce c’est ?
Un acompte, c’est tout simplement une avance sur le montant total de votre prestation. Cet avance est variable, mais correspond généralement à 10 ou 30% du montant de la facture finale. Le versement d’un acompte ne doit pas être pris à la légère : il engage aussi bien le freelance sur sa prestation que le client. En recevant l’acompte, vous déclarez que vous avez accepté les termes de votre mission et que vous allez l’accomplir selon le planning défini. Quant au client, il approuve ainsi les modalités de la prestation et s’engage à payer selon les conditions définies.
Pourquoi demander un acompte sur sa facture ?
De nombreux freelances ne demandent pas d’avance et facturent leurs clients seulement à la fin de la mission. Pourtant, un acompte est un gage de confiance mais surtout vous permet de gérer votre fonds de roulement.
Limiter les impayés
Tout d’abord, le premier intérêt des acomptes est de limiter les impayés. Les mauvais payeurs ne sont pas la norme, bien heureusement, mais ils en existent tout de même. Un acompte vous permet de vous assurer que vous ne commencez pas à cojober pour rien. Cela constitue une avance qui permet d’apaiser vos craintes de ne pas être payé. Rien de pire que d’avoir cojobé pendant des heures sur une mission et de ne pas récolter le fruit de son dur labeur…
Clarifier la mission
Un acompte est une sorte de contrat qui lie le client et le freelance. Facturer une avance permet de valide les modalités de la mission. Cela permet de “formaliser” la tâche confiée au freelance, pour être sûr que les deux parties soient satisfaites et y trouvent leur compte.
Gérer les grosses commandes
Demander un acompte est un gage de sécurité financière, mais peut aussi aider à organiser sa trésorerie (fonds de roulement). Certaines missions s’étalent sur des semaines, voire des mois. On pense par exemple à la création d’un site internet, à l’écriture d’un livre blanc… Si vous avez un volume de commandes très important, vous avez tout intérêt à demander un acompte. Cela vous permettra d’organiser votre trésorerie, sans attendre la fin pour pouvoir enfin être payé. Votre comptable et votre banquier vous remercieront !
Comment facturer un acompte ?
Tout acompte doit forcément s’accompagner de l’édition d’une facture. C’est indispensable pour prouver que le paiement a été demandé et pour ne pas vous embrouiller dans votre comptabilité. La facturation de l’acompte doit se faire le plus rapidement possible, dans l’idéal avant même que vous commenciez la prestation. Lors du paiement du solde final, vous devrez déduire la somme de l’acompte du total.
Pour ne pas vous tromper dans vos calculs, je vous conseille d’envoyer un devis à votre client avant le début de la mission. Cela permettra de clarifier les conditions de paiement de la prestation et d’établir le montant, ainsi que celui des l’acomptes. C’est aussi beaucoup plus aisé pour vous y retrouver dans votre comptabilité à la fin du mois !
Et si le client veut se faire rembourser son acompte ?
Un acompte n’est pas remboursable, sauf si une clause contraire a été spécifiée dans le contrat. Ne vous laissez donc pas impressionner si un client décide brusquement de vous retirer votre mission et exige le remboursement de son acompte. Il existe d’autres moyens plus intelligents de régler ce litige.
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