Le langage du web a ce pouvoir de bouleverser nos habitudes de consommation, notre manière de travailler, mais aussi notre façon de parler. C’est pour cette raison que de nouveaux mots font leur entrée chaque année dans le vocabulaire français. Vous avez sûrement déjà entendu parler du coworking (travailler dans un espace partagé), du SEO (search engine optimization), ou encore des open data (données web accessibles à tous). Ces nouveaux mots sont nés des métiers du web qui ont bouleversé nos méthodes de travail.
De nos jours, il est parfois difficile d’expliquer son activité en lien avec les nouvelles technologies. Quand on est freelance, comment explique-t-on la pratique de son travail ? Bonne nouvelle : les freelances ont répondu à ce problème avec le verbe « cojober« .
Tu fais quoi ? Je cojobe.
Cojober, un néologisme malin
C’est un fait : les travailleurs indépendants sont de plus en plus nombreux en France. On en compte environ 930 000 aujourd’hui, avec 50 000 nouveaux freelance de plus qui viennent grossir les rangs chaque année. Pourtant, il n’existe pas de mot spécifique décrivant l’action d’effectuer des missions en tant qu’indépendant pour une société… Il était devenu grand temps de le créer.
“Je cojobe”, tout simplement. Si ce mot semble si évident aux oreilles de tous les freelance, c’est parce qu’il n’a pas été choisi par hasard. Son étymologie se décompose en deux parties : le préfixe français -co, indiquant une action d’association et de collaboration (venu du latin “cum”), et le nom propre anglais -job, signifiant “travail”. C’est le parfait mélange entre un préfixe simple que tout le monde comprend et un mot anglais maîtrisé par tous.
Pourquoi avoir créé le mot “cojober” ?
En 2019, les freelance gagnent du terrain et revendiquent le droit d’exister comme une classe de travailleurs à part entière. Parce qu’être freelance, c’est un choix assumé et non une contrainte. Il devenait donc urgent de créer un mot qui définisse très facilement le fait de travailler en indépendant et de facturer ses clients à la mission ou au projet. Mettre des mots sur ce que l’on fait, c’est aussi une manière d’ancrer cette pratique dans notre société. La population, mais aussi et surtout le monde politique, ne peut plus ignorer les freelancer. Ils existent, et ils cojobent, tout simplement.
Pourquoi utiliser le mot “cojober” ?
Avouez-le, vous en avez assez de chercher vos mots pour expliquer ce que vous faites à votre entourage.
Petit florilège des phrases entendues :
- Je travaille avec des entreprises, mais de manière ponctuelle.
- Je n’ai pas de contrat donc je suis libre, mais je travaille quand même.
- A chaque mission, je donne une facture à mon client.
- Je suis indépendant mais je collabore avec des clients.
Pas très limpide n’est-ce pas ? Avec le verbe “cojober”, plus d’explications à rallonge. Ce mot définit aisément la manière de travailler du freelance. De plus, il est possible de le cumuler à d’autres activités. Exemple : “je suis webmaster et je cojobe avec des agences”.
Pour que le mot “cojober” fonctionne et soit intégré par tous, pas de secret : il faut l’utiliser.
Alors, freelance de toute la France, commencez à cojober dès maintenant !
Je cojobe, tu cojobes, il cojobe, nous cojobons, vous cojobez et ils cojobent.