Le fameux fossé entre générations peut parfois sembler infranchissable. En effet, les écarts d’âge ne sont pas seulement synonymes d’une différence de maturité ou de centres d’intérêts. Lorsqu’on est né à des années ou même des décennies d’intervalles, on ne possède ni le même bagage culture, ni la même expérience du monde du travail. D’où des collaborations qui peuvent s’avérer délicates à gérer entre les “petits jeunes” et ceux qui “ont de la bouteille”… En tant que freelance, on est souvent amené à travailler en équipe avec d’autres indépendants. Il faut alors savoir comment se comporter pour exercer son activité en parfaite harmonie avec ses coéquipiers, sans laisser l’écart de générations devenir une problématique gênante.
Choc des générations : vraies différences ou généralités ?
Vous avez certainement déjà entendu parler des générations X, Y et Z. Basées sur des tranches d’âge définies selon son année de naissance, elles entendent brosser des personnalités et des comportements qui peuvent varier considérablement. Les études sociologiques à l’origine de ces catégories s’accordent à dire que la manière d’être au travail dépend réellement de sa génération. Ainsi :
- La génération X est née entre le début des années 60 et le début des années 80 (après celle des baby-boomers). Ce sont eux qui ont connu l’avènement d’internet. D’ailleurs, les développeurs web de cette génération ont souvent appris à coder et à manipuler les ordinateurs en parfaits autodidactes. Cela en fait des freelances à l’esprit rigoureux et méthodique, habitués à prendre des initiatives et à être très autonomes, voire parfois individualistes.
- La génération Y est née entre le début des années 80 et l’an 2000. Elle représente la majeure partie des travailleurs en France. A l’aise avec les nouvelles technologies, elle n’a pas peur de relever des défis et est très investie dans son job. La génération Y s’adapte vite et bien et est réputée pour sa flexibilité ; un point très important lorsqu’on est freelance.
- La génération Z comprend les personnes nées dans le milieu des années 90 et plus tard. Elles présentent la particularité de n’avoir jamais connu un monde sans internet, ce qui les rend de toute évidence particulièrement à l’aise dans le milieu du web. Cette génération s’est frottée dès son arrivée dans le marché du travail à une grande indépendance. Elle ne recherche plus le “sacro-saint CDI” et aspire à plus de liberté et d’épanouissement à travers le freelancing.
Rester actuel, un état d’esprit
Les freelances sont particulièrement représentés dans le domaine du web : rédacteurs SEO, développeurs, intégrateurs, web-designers… Et pour cause, ces métiers s’accordent parfaitement à la souplesse et à la mobilité inhérentes au statut d’indépendant. Par contre, ils exigent d’être toujours à la pointe des dernières technologies. Pas de place à l’approximation lorsqu’on est freelance : il est impératif de maîtriser son sujet sur le bout des doigts. On en conclut logiquement qu’il est hors de question de se reposer sur ses lauriers lorsqu’on est freelance depuis de nombreuses années. En effet, les derniers arrivés dans le milieu ont bénéficié d’une formation différente et ont appris à manier d’autres logiciels et applications techniques. C’est votre mission de vous auto-former afin d’être constamment à la page au sujet des dernières innovations. Montrez-vous curieux et n’hésitez pas à demander à vos coéquipiers plus jeunes de vous initier aux applications qui vous sont inconnues.
Partager son savoir et son expérience
Bien sûr, le retour d’expérience fonctionne dans les deux sens. Ne vous sentez pas dépassé à la moindre nouveauté que vous ignorez. En effet, quelque soit votre métier, vous constaterez le plus souvent que la forme évolue, mais que le fond reste le même. Le fond, c’est ce que vous avez de plus précieux : votre connaissance subtile et complexe de votre métier et de ses rouages. C’est ce qui vous permet d’exceller dans votre domaine et de vous distinguer des freelances novices. N’hésitez donc pas à partager votre expérience, aussi bien au niveau technique qu’en termes de relations humaines et de méthodologie. Tous les membres de l’équipe seront gagnants et vos clients seront d’autant plus satisfaits de l’alchimie résultant de votre travail en commun.
En conclusion, le fossé entre générations n’est pas une fatalité. La clé est de retirer des bénéfices mutuels des différences d’âge entre freelance, en voyant cet écart comme une richesse et non comme une fatalité. Rassuré(e) ?