La parité homme-femme chez les freelances

En ce 8 mars, nous avons célébré la Journée internationale des femmes. Cette journée a été créée en France ainsi que dans d’autres pays pour soutenir l’avancée des droits des femmes. C’est aussi et surtout le moment de mettre en place des initiatives concrètes pour réduire les inégalités entre hommes et femmes, favoriser la parité, et cela notamment dans le monde du travail. Et d’ailleurs, comment cela se passe-t-il dans le monde des freelances… ?

Les chiffres de l’égalité homme-femme au travail

Une chose est sûre, même si des efforts sont faits, le constat n’est pas très brillant. Pour preuve : en 2019, les femmes ont gagné 24% de moins que les hommes par an, dont 12,8% de moins à expérience et poste égal. Les femmes sont 4 fois plus à travailler en temps partiel que les hommes et les interruptions de travail (congé maternité, congé parental…) continue à avoir un impact plus néfaste sur leur carrière. De plus, elles occupent majoritairement des postes moins rémunérés et plus bas sur l’échelle de la hiérarchie que leur homologues masculins. On compte 20,5% d’hommes cadres contre 14,7% de femmes cadres. Il leur est plus difficile de négocier leur salaire à l’embauche. 

La parité en question chez les freelances

Chez les indépendants en revanche, la parité émerge peu à peu. Selon les dernières études, les femmes gagnent en moyenne 16% de moins que les hommes. Toutefois, ce chiffre est en effet quand même beaucoup plus favorable que l’écart de 24% observé dans le salariat ! D’ailleurs, on peut compter 46% de femmes freelances, un pourcentage qui respecte presque la parité. 

Si l’on observe les différentes professions couramment exercées par les indépendants, on constate de grandes disparités. Voici le taux moyen de femmes dans chaque filière :

• 57% de rédactrices web et de community-managers
• 40% de graphistes et de photographes
• 32% de webmarketeurs
• 23% de chefs de projets et de consultantes en marketing et stratégie
• 6% seulement de développeurs, data analysts et administrateurs réseau

Les métiers d’écriture et de créativité semblent plus investis par les femmes que les métiers directement liés à l’informatique et au coaching/management.

Quels avantages pour une freelance? 

Voilà pourquoi les femmes ne devraient pas hésiter à se lancer dans le freelancing :

• La possibilité d’être chef d’entreprise

On l’a vu plus haut : les femmes ont plus de difficultés à accéder à des postes à responsabilité en France. Cette discrimination entraîne forcément des frustrations : pourquoi une femme, à compétences égales, ne pourrait pas être en haut de l’échelle ? En créant sa propre entreprise, il est possible de contourner le plafond de verre. Créer sa boîte, peu importe son statut juridique, que ce soit une micro-entreprise, une SASU ou une EIRL, est une fantastique occasion de mettre ses talents à profit. Pas de limite imposée par vos supérieurs : à vous la liberté de mettre en avant votre savoir-faire !

• La possibilité de fixer ses tarifs freelances

Autre bénéfice du freelancing, vous décidez vous-même du tarif de vos prestations. Vous n’avez donc pas à subir la rémunération sexiste imposée par un patron. Les femmes se battent à armes égales avec les hommes et imposent elles-mêmes à leurs clients le salaire qu’elles méritent. 

• La liberté d’organiser ses horaires freelances

Enfin, cojober en indépendant offre une flexibilité et une souplesse dans l’emploi du temps très appréciable. Concilier sa vie professionnelle et personnelle n’a jamais était aussi simple! Finis la pression ou les remarques désobligeantes liées à vos demandes de vacances, ou de congés. Car oui rappelons bien qu’un congé maternité n’est pas du même ressort que des vacances prolongées au soleil comme pourraient prétendre certains employeurs. Libre à vous de mener la vie de femme, la vie de business woman et parfois la vie de mère que vous souhaitez! Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège de la working girl qui assume tout.

C’est à chacune et chacun d’œuvrer pour la parité homme-femme dans le domaine du travail afin, qu’un jour, il n’y ait plus besoin de la Journée de la femme !