Si vous êtes freelance, vous êtes très certainement aux prises avec l’épineuse question du tarif. En effet, il est très difficile de ne pas se surévaluer ni se sous-estimer. Pour cela, un bon point de départ consiste à comparer ses prix à ceux pratiqués actuellement sur le marché. Cela vous permettra de vous positionner correctement par rapport à vos concurrents. Bien sûr, ces tarifs ne sont pas à recopier tels quels mais à ajuster à votre situation, à votre expérience et aux services que vous pouvez fournir aux clients.
Les tarifs moyens de chaque catégorie de freelance
Voici les tarifs moyens pratiqués en France selon plusieurs études. Chaque indépendant est libre de fixer son prix par jour sur son profil.
- Graphistes : tarif moyen par jour de 380 euros
- Rédacteurs et community managers : 430 euros
- Chefs de projet et coach agiles : 630 euros
- Développeurs sénior : 550 euros
- Développeur junior : 400 euros
- Motion designers et réalisateurs : 450 euros
- Consultants marketing, web-marketing et analytics : 550 euros
- Consultants en communication, stratégie et business developers : 700 euros
- Administrateurs système et DBA : 490 euros
D’autres exemples de tarifs freelance.
Comment fixer son tarif freelance ?
Pour fixer son tarif en tant qu’indépendant, il est important de jeter un œil aux prix pratiqués sur le marché, comme nous l’avons vu plus haut. Ce n’est pas tout : voici les pièges à éviter.
Piège numéro 1 : faire la différence entre tarif à l’heure, au jour ou à la mission
Votre première difficulté consistera à bien différencier le type de tarif que vous pratiquez. Le tarif journalier est le plus adapté si vous réaliser des projets de grande envergure. Exemple : vous devez créer un site internet. Il est également adapté si vous vous accordez avec le client sur vos jours de travail. Exemple : vous devez gérer les réseaux sociaux d’une entreprise deux jours par semaine. Si vous êtes sollicité pour des missions courtes et ponctuelles, le tarif horaire est plus indiqué. Exemple : vous avez un une mission de community management prévue de 2 jours par mois. Enfin, certains clients vous payent pour une mission au global. C’est donc à vous de calculer le temps que va vous prendre ce travail et d’estimer si la rémunération proposée est suffisante. Exemple : vous devez écrire un article de 2000 mots.
Piège numéro 2 : votre tarif freelance n’est pas votre bénéfice net
Attention aux calculs trop rapides ! Exemple : vous fixez votre taux journalier à 400 euros. 400 euros par jour x 5 jours de travail dans la semaine x 4 semaines = 8000 euros ! Jackpot ! Sauf que… vous n’allez pas travailler tous les jours (congés, tâches administratives…), vos missions seront fluctuantes, et vous devez soustraire de ce montant les cotisations sociales et autres charges inhérentes à votre statut. Vous ne devez donc pas faire le calcul dans ce sens.
Piège numéro 3 : afficher des prix trop bas
Lorsque l’on veut prendre des marchés, on a souvent tendance à sous évaluer les prix. Par peur de faire fuir les clients en affichant des tarifs trop élevés, on “se brade”. Certains indépendants se disent : “Je n’ai pas assez de travail et je dois intéresser un client, je l’attire avec des prix très bas”. C’est une mauvaise idée ! Vous nuisez à toute la communauté des freelance en bradant la profession. De plus, vous habituerez vos clients à très mal vous payer et vous aurez beaucoup de difficultés à augmenter vos tarifs lorsque vous en ressentirez le besoin.
Piège numéro 4 : ne pas estimer sa valeur ajoutée
Un bon freelance doit savoir comment se vendre, mais il doit aussi connaître sa valeur ajoutée. Avant d’accepter un nouveau contrat, demandez-vous systématiquement ce que vous apportez à l’entreprise. Est-ce que, grâce à vous, votre client va augmenter la visibilité de son site internet ? Est-ce qu’il va pouvoir communiquer plus efficacement sur sa marque ? C’est en ayant conscience de ce que vous donnez à l’entreprise que vous saurez ce que vous avez le droit d’attendre en retour.
Piège numéro 5 : être rigide sur ses tarifs
Bien sûr, il ne faut pas se fixer un tarif horaire ou journalier et ne plus jamais y déroger. Soyez souple et réfléchissez au cas par cas. Telle mission vous semble particulièrement ardue, prenante ou chronophage ? Autorisez-vous à monter vos tarifs. Même chose si un client vous demande l’exclusivité pendant un temps donné. Cela fonctionne aussi dans l’autre sens : vous pouvez accepter de baisser un petit peu vos tarifs pour fidéliser un client ou pour s’adapter à son budget restreint.
Fixer son tarif est une tâche difficile qui s’apprend avec le temps. Ne soyez pas trop inquiet à ce sujet : avec l’expérience, vous parviendrez progressivement à connaître le bon tarif en toute occasion. N’hésitez pas à discuter avec d’autres freelance pour savoir comment ils procèdent et s’inspirer de leurs bonnes pratiques.
Et surtout soyez efficace dans votre organisation et donc productivité.