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Un an après, quelles conséquences sur les freelances?

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Les freelances, un an après le commencement de la crise sanitaire

Un an après la crise sanitaire, quelles conséquences sur le mode de vie des freelances ?

C’est en février 2020 que la pandémie de COVID-19 a commencé à avoir un impact gigantesque et inattendu sur notre quotidien. Confinement, couvre-feu, fermeture des lieux culturels, des restaurants, des salles de sport… Pas de doute, notre vie entière a changé depuis maintenant plus d’un an. Une des conséquences les plus notables sur le monde économique a bien sûr été l’avènement du télétravail. Mais avec le recul, l’impact a-t-il été aussi retentissant pour les freelances que pour les cadres et employés de bureau ? L’envie de tout plaquer et de partir vivre à la campagne prévaut-elle aussi chez les indépendants ? C’est ce que nous allons voir…

Les freelances, plus épargnés ?

Premier constat : les freelances n’ont pas tous égaux face à la crise. Bien sûr, de nombreux domaines ont été durement impactés par la pandémie de COVID-19, avec notamment la santé, la culture, l’événementiel et le tourisme en première ligne. Par chance, les secteurs affiliés au web (rédaction, marketing, développement…) ont pu continuer à fonctionner (presque) normalement. Le bilan de la crise est donc en dents de scie selon le domaine d’activité de chaque freelance.

Deuxième constat : la majorité des indépendants exercent leur activité de chez eux et, de ce fait, n’ont pas vu leur mode de fonctionnement changer avec l’appel national au télétravail. A contrario, les cadres ont vu leur manière de travailler être bouleversée par cette injonction à rester productif même chez soi. Avec un peu de recul, le télétravail a été une révélation pour de nombreuses personnes qui ont découvert le plaisir de choisir leurs horaires et de supprimer totalement le temps perdu alloué au trajet chaque matin.

Les freelances habitués à exercer leur activité de chez eux se heurtaient parfois à une incompréhension de la part des employés “classiques”. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : tout le monde ou presque reconnaît les avantages évidents de pouvoir travailler de chez soi ! Cela a aussi réveillé certaines vocations : si l’on est aussi efficace à domicile, pourquoi ne pas quitter son emploi de bureau pour lancer son activité d’auto-entrepreneur ?

Jusque là, on peut donc estimer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil pour les freelances. Travaillant déjà à domicile, sans supérieur et sans collègues, ils n’ont pas vu leur monde renversé par la généralisation du télétravail. Même si, bien sûr, selon les professions, il a pu être plus difficile de s’organiser sans réunions en présentiel, déjeuners d’affaires et salons…

Comme une envie de partir au vert…

Le vrai changement vient plutôt du lieu d’habitation, qui concerne une grande partie de la population française, tous secteurs socio-professionnels confondus. En effet, d’après une enquête menée du 23 novembre au 1er décembre 2020 auprès de 1000 travailleurs français, la perception de la vie citadine a radicalement changé depuis le premier confinement. D’ailleurs, 46% des français déclarent qu’ils seraient susceptibles d’envisager de quitter leur habitation en ville vers une zone rurale ; dans l’éventualité où ils puissent continuer à exercer facilement leur activité professionnelle, bien sûr.

La raison ? Le désir de pouvoir profiter d’un jardin et la proximité immédiate de la nature, c’est certain. Et cette envie-là concerne aussi bien les cadres en télétravail que les freelances, parfaitement autonomes dans leur manière de s’organiser. Le vent a déjà commencé à tourner : les agences immobilières notent depuis fin 2020 une “ruée” vers les maisons avec jardins dans la couronne périurbaine des villes. Les acheteurs potentiels n’hésitent pas à s’éloigner de la banlieue proche pour recoloniser peu à peu les campagnes.

Les freelances sont tout autant concernés, d’autant plus que les fervents amateurs du digital nomadisme ne peuvent plus s’adonner à cette manière de vivre. Avec la fermeture des frontières et les contraintes pesant sur les voyageurs, se déplacer de pays en pays n’est plus vraiment chose aisée. À défaut de pouvoir voyager librement, les indépendants qui ont la bougeotte peuvent donc tout à fait choisir de découvrir la France… et ses coins reculés.

La tendance du “retour au vert” va donc certainement perdurer, surtout si l’on prend en compte le besoin de se reconnecter au naturel et à l’authentique qui gagne du terrain depuis quelques années. Sans mauvais jeu de mot, c’est aussi une histoire de “connexion” : avec l’arrivée progressive de la fibre sur tout le territoire français, il devient également plus envisageable de s’imaginer vivre à la campagne… sans pour autant quitter la civilisation !

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