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Comment fixer ses tarifs ?

Tarifs freelance

Freelance fixant ses tarifs

S’il y a bien une angoisse récurrente chez les freelances débutants (et même chez ceux ayant un peu plus de bouteille), c’est celle de la rémunération. A combien puis-je prétendre ? Est-ce que je me surévalue ? Au contraire, est-ce que je me sous-estime? Toutes ces questions se bouleversent dans la tête du freelance qui ne sait pas comment fixer ses tarifs. Voyons comment résoudre ce dilemme épineux par un raisonnement logique.

Ne pas se brader

Une chose est à retenir absolument : surtout, ne pratiquez pas des tarifs ridiculement bas en pensant que c’est la seule manière de décrocher des missions et de pouvoir cojober. Pourquoi ? Tout d’abord parce que cela nuit à votre compte en banque, mais aussi à votre crédibilité. En acceptant des devis très bas, vous vous positionnez comme un amateur et non comme un professionnel compétent qui mérite un salaire à la hauteur de son travail. De plus, cette stratégie à court terme a un impact néfaste sur tout le monde. Vos confrères doivent exercer leur métier en composant avec une concurrence déloyale… qui dévalue petit à petit l’ensemble de la profession. Même s’il peut être tentant d’afficher des tarifs très attractifs en début de carrière, ne tombez pas dans ce piège !

A quelle rémunération puis-je prétendre ?

Maintenant, il va vous falloir réfléchir à vos besoins et à vos attentes en termes de salaire. Pour cela, penchez-vous sur votre travail, votre profession en général et votre vie quotidienne.

Votre budget

La première question à se poser ? De combien ai-je besoin pour vivre, tout simplement. Prenez une feuille de papier et notez-y la totalité de vos charges : loyer, assurances, électricité et gaz, courses, impôts… Ajoutez-y tous les frais liés à votre statut d’indépendant : cotisations sociales, location d’un bureau, frais de commission des intermédiaires, abonnements à des logiciels, achat et renouvellement du matériel… Ensuite, évaluez quel serait votre salaire idéal après avoir payé toutes ces charges. De combien avez-vous besoin pour vivre confortablement, vous accorder des loisirs, des jours off et des congés, mais aussi épargner une petite somme d’argent tous les mois ? Ces réflexions vous donneront un bon point de départ pour établir votre rémunération.

Votre secteur d’expertise

Un des meilleurs moyens de pouvoir prétendre à des tarifs élevés, c’est de se spécialiser. En effet, plus votre domaine d’expertise est rare sur le marché, plus vous acquerrez de la valeur. Soyez objectif et demandez-vous quelle est votre plus-value, ce que les autres freelances ne possèdent pas. En fonction de cela, vous saurez quel est votre degré de “préciosité” !

Les tarifs moyens pratiqués sur le marché

Bien sûr, il est impératif d’observer les tarifs pratiqués par vos confrères dans votre domaine d’activité. Cela ne signifie pas que vous devez les calquer tels quels, mais cela vous donnera une bonne base de réflexion. Cette fourchette vous aidera à vous rendre compte si vos tarifs sont vraiment prohibitifs ou si, et c’est souvent le cas, vous vous dévaluez.

Calculer son taux horaire ou journalier

Il ne vous reste plus qu’à vous fixer un taux horaire ou journalier. Comment choisir entre les deux ? Tout dépend de votre domaine d’activité, mais aussi de votre manière de travailler. Les rédacteurs, par exemple, pratiquent plus souvent un taux horaire (qui dépend notamment du nombre de mots/signes qu’ils écrivent en une heure). Les graphistes, les chefs de projet et les consultants travaillent en général sur des missions plus étendues dans le temps. Le taux journalier convient donc mieux à leur profil de travail.

Attention ! N’oubliez pas que vous ne passez pas vos journées de freelance à exercer votre métier. Il faut aussi compter le temps passé en rendez-vous avec des clients, la paperasse administrative, la prospection commerciale, la gestion de votre image de marque, la comptabilité, l’alimentation de votre blog et de vos réseaux sociaux… Durant ces activités indispensables au bon fonctionnement de votre entreprise, vous ne dégagez pas de bénéfices à proprement parler. Prenez-en compte dans le calcul de votre taux horaire ou journalier.

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